MONTRÉAL — Un motocycliste dont les très grands excès de vitesse ne sont pas passés inaperçus mercredi soir sur la couronne nord de Montréal verra son portefeuille allégé, en plus de faire face à la justice.
Sa moto sport a d'abord été captée par un radar de la Sûreté du Québec sur l'autoroute 15 Nord, circulant à plus de 160 km/h, vers 18 h 30, près du kilomètre 22, un peu plus loin que Laval.
«Plutôt que de s'immobiliser à l'activation des équipements d'urgence, le conducteur a accéléré et a pris une sortie quelques kilomètres plus loin, dans le secteur de Mirabel. Les policiers ont perdu de vue le suspect et ont rapidement avisé les corps de police avoisinants», a raconté la sergente Audrey-Anne Bilodeau, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ).
C'est toutefois grâce à la collaboration des citoyens qui ont indiqué aux policiers par où le motocycliste téméraire était passé que les policiers ont pu le retracer à Mirabel.
Circulant toujours en très haute vitesse, ce dernier a tenté d'échapper encore aux policiers en retournant sur l'autoroute 15, mais cette fois en direction sud, avant de ressortir pratiquement au même endroit, où les policiers l'avaient pris en chasse au départ.
«Pour une seconde fois, les policiers ont suivi cet individu dans la ville et les citoyens faisaient des gestes aux policiers voyant la conduite vraiment dangereuse de cet homme», a précisé la sergente Bilodeau.
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- Une poignée de pays, dont le Canada, sont responsables de la crise climatique Une poignée de pays, dont le Canada, sont responsables de la crise climatique Un très petit groupe de pays assume une grande responsabilité historique dans la crise climatique qui continue de s’aggraver, selon ce qui se dégage d’une analyse publiée ce mardi. Le Canada, qui aurait déjà émis plus de 65 milliards de tonnes de gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle, fait partie du lot, alors que les Canadiens, pris individuellement, sont eux-mêmes de très gros émetteurs. L’organisme britannique Carbon Brief, spécialisé dans l’information climatique, a produit une analyse qui permet de mieux comprendre quels pays sont «historiquement responsables» du réchauffement climatique. Cette notion est importante puisqu’elle est étroitement liée à la hausse des températures, mais aussi à la question de savoir jusqu’où les États doivent aller pour assumer leurs responsabilités en matière de lutte contre la crise du climat. Sans surprise, les États-Unis figurent en tête de liste des émetteurs historiques de gaz à effet de serre (calculées en équivalent de tonnes de CO2), avec pas moins 509 milliards de tonnes depuis 1850. Cela représente 20% de toutes les émissions produites par l’activité humaine depuis cette date, qui elles s’élèvent à environ 2500 milliards de tonnes. Après les États-Unis, on retrouve la Chine, avec 11% de toutes les émissions, soit 284 milliards de tonnes. C’est le recours accru au charbon pour stimuler la croissance depuis le début des années 2000 qui a fait grimper rapidement les émissions de GES. Ce palmarès des pays émetteurs compte par la suite la Russie (7%), puis le Brésil (5%) et l’Indonésie (4%). Pour ces deux derniers pays, c’est surtout la destruction massive de leurs forêts pour faire plus de place à l’agriculture industrielle qui explique leur lourd bilan. Le Canada apparaît au dixième rang, avec 2,6% du total. Cela équivaut à un peu plus de 65 milliards de tonnes de GES, imputables à l’utilisation d’énergies fossiles et à un changement de l’utilisation des terres: déboisement, agriculture, destruction de milieux humides, etc. Dans le cadre d’une comparaison «per capita» des émissions historiques, les Canadiens apparaissent par ailleurs au premier rang mondial, avec des émissions de 1751 tonnes de GES par habitant (contre 1547 tonnes pour les Américains). Cette méthode de calcul, qui suppose toutefois que toutes les émissions historiques sont assumées par la population actuelle, démontre surtout que malgré sa faible population, le Canada est un important émetteur de GES, selon Carbon Brief. Le Devoir
- Legault reconnaît le racisme systémique… dans les pensionnats Legault reconnaît le racisme systémique… dans les pensionnats Le premier ministre François Legault a reconnu mardi l’existence du racisme systémique dans les pensionnats pour Autochtones. Il a toutefois refusé d’adhérer à la définition proposée par la coroner qui a enquêté sur la mort de Joyce Echaquan, disant préférer s’engager à faire «tout en [son possible]» pour mettre fin au racisme. En marge du dépôt du rapport de la coroner Géhane Kamel, le chef du gouvernement a déclaré que la conclusion de ce document «est très claire». «Il y a eu des préjugés, de la discrimination, du racisme à l’égard de Mme Echaquan. C’est inacceptable, et il faut s’assurer qu’on fasse tout en notre possible pour ne plus que ça se reproduise», a-t-il affirmé. Or, «il ne faut pas prétendre que le système dans son ensemble est raciste», a-t-il fait valoir. Il a proposé la définition du mot «système» contenue dans Le Petit Robert pour appuyer son argumentaire. Le premier ministre a ensuite abordé la question des conséquences intergénérationnelles des pensionnats. Selon la définition qu’il a retenue, les pensionnats pour Autochtones sont un exemple de «racisme systémique qui était toléré par les autorités». Dans le rapport qu’elle a publié vendredi, la coroner Kamel a recommandé au gouvernement de reconnaître «l’existence du racisme systémique au sein de nos institutions et [de prendre] l’engagement de contribuer à son élimination». Son enquête sur la mort de la femme atikamekw a aussi relevé que «le racisme et les préjugés» auxquels la patiente a fait face à l’hôpital de Joliette «ont certainement été contributifs» au drame. Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a dit accepter les recommandations du rapport, mais il a reproché à la coroner d’être allée «plus loin que [son] mandat». Les deux autres groupes d’opposition, formés par le Parti libéral (PLQ) et Québec solidaire (QS), maintiennent qu’il était tout à fait dans les droits de Me Kamel d’appeler le gouvernement Legault à se positionner sur le racisme systémique. Le Devoir
- La mort de Joyce Echaquan: une «preuve réelle que le système a échoué», selon la coroner La mort de Joyce Echaquan: une «preuve réelle que le système a échoué», selon la coroner La coroner Géhane Kamel persiste et signe: la mort de Joyce Echaquan constitue une «preuve réelle que le système a échoué». Ce n’est donc pas une question politique, mais un constat qui se base sur les faits qui l’amènent à parler de «racisme systémique» dans son rapport sur le décès de la femme autochtone lors de son séjour au centre hospitalier de Lanaudière en septembre dernier. «Certains ont tenu des mots durs à son endroit, d’autres ont été des témoins silencieux et certains ont cautionné en n’agissant tout simplement pas», a affirmé la coroner en conférence de presse pour présenter son rapport, déposé vendredi dernier. «Mon rôle n’est pas de débattre d’enjeux politiques, mon rôle est d’établir des circonstances, à partir des faits. Et bien que cela puisse être difficile à entendre, c’est un système empreint de préjugés et de biais qui a contribué à ce qu’on ne prenne pas la situation au sérieux.» Quelle que soit l’expression utilisée, il faut reconnaître que le système banalise le racisme, au point d’avoir laissé mourir cette femme atikamekw, mère de 7 enfants, parce qu’on l’a «considérée au même niveau qu’un animal». Géhane Kamel revient sur la définition même du racisme systémique, qui n’est toujours pas bien compris par plusieurs Québécois selon elle. «Le racisme systémique ne prétend pas que chaque individu qui compose ce système est raciste. Il évoque plutôt que le système, soit par des préjugés qui sont tolérés, soit par des actes répréhensibles ou soit par son inaction, contribue à banaliser et à marginaliser les communautés autochtones.» Questionnée par les journalistes sur le fait que le gouvernement refuse de reconnaître le racisme systémique, la coroner répond qu’elle ne commentera pas les décisions du gouvernement, mais qu’elle espère que Québec saisira cette occasion pour aller à la rencontre des communautés autochtones et parle d’un «nécessaire rendez-vous». Elle se défend par ailleurs d’avoir eu des biais et d’outrepasser son mandat, insistant sur le fait qu’il est nécessaire de faire le point non pas uniquement sur les causes du décès, mais sur les circonstances entourant ce décès. Elle ajoute qu’indépendant du débat politique actuel et des demandes de la famille à reconnaître le racisme systémique, elle serait venue «exactement aux mêmes conclusions» si elle avait écrit ce rapport deux ans plus tôt. Le Devoir
«Le suspect, qui est un homme dans la vingtaine, a finalement été localisé alors qu'il avait abandonné sa moto et marchait tout banalement sur la rue Place du Canoë à Mirabel», a-t-elle ajouté.
Le jeune homme n'est pas au bout de ses peines puisqu'il n'avait pas de permis pour conduire une motocyclette et que celle-ci ne portait pas la bonne plaque d'immatriculation.
«La moto qu'il conduisait n'était pas assurée. Il avait fixé sur cette moto une plaque qui avait été émise pour un scooter», a raconté la sergente Audrey-Anne Bilodeau.
Le jeune homme a écopé d'une amende de plusieurs centaines de dollars et a vu dix points d'inaptitude inscrits à son dossier, mais il n'avait pas fini de surprendre les policiers après son arrestation.
«Son permis de conduire, qui ne lui permettait pas de conduire une motocyclette, était déjà sanctionné pour la conduite d'un véhicule automobile», alors vous le devinerez, il s'en sort avec plusieurs constats d'infractions et de possibles accusations criminelles.»
La moto du jeune homme a été saisie et ce dernier devrait comparaître à une date ultérieure.
La Presse Canadienne